La construction du parking Jeanne d'Arc, comprenant 3 niveaux de sous-sols et situé dans le centre ville de NICE (06), a été réalisée dans une géotechnique complexe typique des terrains niçois, et avec la prise en compte de contraintes fortes sur le pompage nécessaire aux travaux.
Le parking construit à l'abri d'une paroi moulée fichée profondément dans les terrains alluvionnaires, a nécessité un terrassement de 11m de profondeur sur une superficie de 2450m², à 8.5m sous le niveau de la nappe phréatique.
La gestion de l'eau était prévue au DCE par un radier de sous-pression ancré par des micropieux en phase service, et par la réalisation d'un fond étanche en jet grouting permettant de respecter un débit de pompage maximal autorisé de 9m3/h en phase de travaux.
L'entreprise a pris le parti de répondre à la contrainte de limitation du débit par un approfondissement de la paroi moulée permettant de recouper des couches alluvionnaires moins perméables et ainsi d'éviter la réalisation d'un radier en jet grouting, avec le risque de devoir réaliser celui-ci à ses frais si le débit maximal n'était pas respecté.
Pour fiabiliser cette solution technique, une campagne de reconnaissance complémentaire a été prévue en mission G3, permettant d'adapter la profondeur de la paroi moulée sur tout le périmètre du parking.
En phase exécution, la campagne de reconnaissance complémentaire a confirmé que la stratigraphie très complexe du site ne permettait pas de définir des couches homogènes et continues. Toutefois, localement des essais au micro-moulinet ont été réalisés et ont permis de localiser les terrains plus perméables au sein desquelles les arrivées d'eau étaient plus importantes.
Ces essais ont été corrélés aux sondages carottés supplémentaires, permettant d'identifier visuellement les passages plus graveleux.
Ainsi les fiches hydrauliques de la paroi moulée ont été établies en fonction d'un zonage défini à l'aide la campagne de reconnaissance complémentaire. Elles ont été descendues dans une couche imperméable à une profondeur allant de 20 à 40m par rapport à la plateforme de travail.
Cette solution a été définitivement validée par la réalisation d'un essai de pompage, après forage des parois moulées, au cours duquel le niveau d'eau a été rabattu jusqu'au futur fond de fouille, avec un débit se stabilisant autour de 3m3/h.
En outre, une étude approfondie de la stabilité de l'ouvrage aux sous-pressions a été menée conjointement avec le BET Structure. Une optimisation de l'ancrage du radier par des barrettes en remplacement des micropieux a été proposée. L'étude a permis de statuer sur le nombre de barrettes, leur position ainsi que la phase au cours de laquelle le pompage pouvait être arrêté définitivement.
Cette solution d'ancrage présentait plusieurs avantages : la mutualisation des ateliers de forage avec ceux déjà présents pour la paroi moulée, un gain de planning important, une économie financière globale...
- Poster